La plupart des activités de conception pédagogique sont destinées à faciliter et à réduire la courbe d’apprentissage. Mais que se passe-t-il après ?
En l’absence de répétition et de consolidation, ces informations se perdent avec le temps.
La « courbe de l’oubli » a été proposée par Hermann Ebbinghaus en 1885. Plus de 120 ans après, ce concept est toujours d’actualité et le e-Learning peut nous aider à prévenir la perte de mémoire au fil du temps.
L’apprentissage espacé : dépasser la courbe
Toutes les études montrent que nous retenons plus longtemps les connaissances fraîchement acquises quand elles sont enseignées de manière répétée sur une période de temps donnée. Ainsi, plutôt que de proposer des heures interminables d’activités de e-Learning, nous devrions nous attacher à mettre en place des sessions d’apprentissage plus courtes (entre 5 et 20 minutes) sur une plus longue période.
Comment s’y prendre pour ne pas oublier ?
Il ne s’agit pas simplement de répéter exactement la même activité d’apprentissage à plusieurs reprises, mais plutôt de tirer parti de la flexibilité des technologies en ligne pour proposer des activités variées. Par exemple :
À l’issue d’une séance individualisée sur les Techniques de vente, l’apprenant pourrait recevoir une étude de cas présentant différents types de clients, puis une semaine plus tard, une vidéo sur les meilleures pratiques. Un mois après, un simple exercice sous forme de jeu pourrait permettre de vérifier s’il est toujours capable d’employer les techniques de vente.
A long terme…
La clé de la formation de la mémoire à long terme ne réside donc pas dans le temps consacré au processus d’apprentissage, mais bien dans l’intervalle de temps entre les séances d’apprentissage. En effet, cet intervalle est important pour permettre à l’apprenant d’intégrer les connaissances, et c’est la répétition qui favorise la mémoire à long terme. Des pauses plus longues entre les activités d’apprentissage permettent donc d’acquérir des souvenirs à plus long terme et optimisent la formation.
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GAELLE MENIN URIEN Il y a 10 années
Merci de ce bon billet ! Reste à convaincre l’ensemble des acteurs de ne pas placer toutes les espérances dans le sacro-saint présentiel en une seule fois…
Patricia Santos Il y a 10 années
C’est vrai!
David Il y a 8 années
Article intéressant.. On parle en effet de la courbe d’apprentissage, mais plus rarement de celle de l’oublie. Des expériences sur la mémoire à court terme et long terme montrent aussi que c’est finalement les informations liées au début d’un événement et à sa fin qui marquent le plus sur la durée. Et pour une durée plus longue, celles du début de l’événement. On pourrait donc faire une courbe de l’oublie corrélée avec ce phénomène… La persistance est plus forte pour tout ce qui touche « le début ». On se souvient plus facilement du premier jour , de la première heure, la première rencontre..Cette courbe a d’ailleurs le profil d’une « décroissance exponentielle » (oscillateur amortis en physique) C’est intéressant..Quand on sait que l’apprentissage peut lui suivre une même courbe mais inversée.